Donald Trump a prétendu que les systèmes d’alerte américains avaient très bien fonctionné, ce qui contredit la déclaration du Pentagone pour justifier l’incapacité des forces américaines de détecter et d’abattre les missiles iraniens. Dans la nuit de mardi à mercredi, les bases américaines en Irak, dont la très grande base aérienne des États-Unis à Aïn al-Asad (al-Anbar), ont été la cible de deux vagues de tirs de missiles du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI).
Cette action a été la première riposte ou première phase de « Vengeance implacable » que l’Iran a promise aux États-Unis après l’assassinat le 3 janvier du commandant de la Force Qods du CGRI à l’aéroport de Bagdad. D’après les vidéos de l'attaque contre Aïn al-Asad et Harir (Kurdistan irakien) diffusées par le CGRI, au moins deux types de missiles balistiques ont été utilisés, le missile Fateh-313 et le missile Qiam. Certaines sourcent affirment aussi que le missile Zolfaqar a été de la partie. D’autres vidéos le confirment, celles qui montrent le moment de la frappe c’est-à-dire quand des missiles iraniens s’abattent sur leurs cibles à Aïn al-Asad.
Le missile Fateh-313 est un missile à combustible solide ayant une portée de 500 kilomètres, particulièrement apprécié pour la précision de son ciblage. Le missile Qiam est, quant à lui, un missile à combustible liquide, avec une portée de 800 kilomètres.
Le Fateh-313 et le Qiam sont tous les deux des missiles balistiques supersoniques, ce qui rend particulièrement difficile leur détection et leur interception par des systèmes radars. Le Fateh-313 et le Qiam font partie du vaste éventail de missiles balistiques à moyenne portée conçus, fabriqués et continuellement optimisés par les industries militaires de la République islamique d’Iran.
Comment les États-Unis expliquent-ils le fait que les missiles iraniens qui ont frappé les bases américaines à Aïn al-Asad et à Harir n’ont pas été interceptés et abattus par les forces américaines ?
Défense aérienne américaine : futilité du Patriot
Le succès de la frappe iranienne sur les deux bases aériennes des États-Unis en Irak a immédiatement contraint Washington à trouver des excuses pour la défaillance de ses systèmes Patriot qui n’ont non seulement pas réussi à repousser les frappes iraniennes, mais n’ont même pas pu détecter les missiles.
Première excuse du Pentagone : les missiles iraniens n’ont pas été abattus parce que les systèmes de défense antimissile ne sont pas disponibles sur les bases aériennes d’Aïn al-Asad et de Balad (province de Salaheddin). Or, les images satellitaires indiquent que c’est complètement faux.
En réalité, les images satellitaires montrent que les systèmes de défense antimissile sont installés en grand nombre dans les bases aériennes des Américains en Irak. Cela dit, les arguments de Washington pour expliquer le cas de la frappe iranienne sur les bases Aïn al-Asad et Harir sont très peu convaincants.
Néanmoins, les experts indépendants estiment qu’ils connaissent beaucoup mieux la raison pour laquelle les missiles balistiques iraniens n’ont été ni détectés ni abattus par la DCA américaine. Un expert militaire a confié au site Avia.pro :
« Le système de défense antimissile américain Patriot est extrêmement inefficace contre les missiles supersoniques. Étant donné que les missiles balistiques iraniens atteignent des vitesses allant jusqu’à 3,5 machs, les installations radar n’ont tout simplement pas remarqué leur approche. Cela a déjà été observé lors de l’attaque aux missiles balistiques des forces yéménites contre les installations d’Aramco en Arabie saoudite. »
Il est à noter que lors de son discours de mercredi, en réaction aux frappes balistiques de l'Iran contre deux bases aériennes des Américains en Irak, le président des États-Unis Donald Trump a prétendu que les systèmes d’alerte américains avaient très bien fonctionné, ce qui contredit la déclaration du Pentagone pour justifier l’incapacité des forces américaines de détecter et d’abattre les missiles iraniens.